Réunir 14 partenaires pour répondre à des questionnements portant sur l’impact des digestats de méthaniseurs sur la qualité biologique des sols agricoles, telle est l’ambition d’un projet lancé en octobre 2020.
Le projet Metha-BioSol (2020-2023), financé par le ministère de l’agriculture via le CASDAR, vise à évaluer l’impact des digestats de méthanisation sur le fonctionnement biologique des sols en utilisant des bio-indicateurs opérationnels tout en suivant la dynamique du carbone et l’état sanitaire des sols (présence de pathogènes pour l’humain).
Coordonné par AgroSup Dijon (S Sadet-Bourgeteau) et la CA des Pays de Loire (P Mulliez), ce projet va évaluer, (1) de façon expérimentale en laboratoire et (2) in situ sur des parcelles agricoles au sein d’un réseau de ferme à l’échelle nationale, l’impact de différents types de digestats sur l’abondance, la biodiversité et la fonctionnalité des sols agricoles en visant plus particulièrement les microorganismes du sol (INRAE Dijon et Rennes), les vers de terre (Université Rennes), les nématodes (ELISOL environnement) et les grandes fonctions biologiques du sol (ESA Angers).
Ce projet est issu des réflexions du groupe de travail Metha-REV coordonné par L Ranjard (l’INRAE Dijon). La filière méthanisation est en plein développement sur le territoire français : les méthaniseurs permettent la production de gaz naturel (méthane) via le recyclage de produits résiduaires organiques tels que les effluents d’élevage ; leur développement rapide s’accompagne de nombreux questionnements sur l’impact du retour au sol des digestats.
Lancé en octobre 2020, les premiers essais sont prévus pour le printemps 2021.